Bon, ok d'accord, je me fais avoiner par tout le monde car je vous laisse tomber !
4 mois sans publier, c'est inexcusable...Quoique...
Disons que je me suis replongé dans le montage vidéo suite à l'utilisation d'une GoPro et que c'est un bouffe temps incroyable !
En plus, comme l'écrivain de base, je n'avais plus d'inspiration ! De plus, Olivier avait trouvé avant moi pour son propre BLOG, le titre digne de Libé "les pieds dans l'EAU" et ça, ça m'avait complétement déprimé...
Allez que je vous contasse une des occupations majeures de l'expat abudhabien : La Figure Libre
Vous devinez aisement que ce n'est pas du patinage mais plutôt l'art de l'anti-patinage que je vais décrire ci-après. Les poètes se gargarisent du "désert immense aux dunes changeantes" mais le pire c'est qu'ils ont raison.
On a l'impression de commencer à les connaître (les dunes, pas les poètes) après quelques sorties, mais finalement elles sont raides, tordues, dissymétriques parfois roulantes parfois si molles que l'on rampe plus que l'on ne marche à coté de la voiture ! L'hésitation en haut de la dune (on ne voit pas derrière jusqu'à la bascule!) est évidemment fatale. Heureusement il y a toujours une sangle pour vous sortir gentiment de ce mauvais pas.
Je mets aussi les copains pour bien prouver que je ne suis pas le seul blaireau de ces chevauchées.
Camille se désespère de voir autant de maladroits et piaffe de prendre le volant pour leur montrer sa maestria...alors que Marion et Olivier, fatalistes devant cet affligeant spectacle, comptent les litres d'essence qui s'envolent à raison de 20l/h, 5 voitures....La bataille est rude car notre valeureux Guigui a joué d'indépendance avec la trace...
Il faudra une bonne heure, 2 voitures en tandem, quelques bras, pour le sortir de ce mauvais pas.
Au moins, ces balades dans les dunes ont le mérite d'obliger à l'entraide car seul on est bien impuissant et le plantage peut arriver à tout un chacun. L'école du Socialisme, coua :)
Vous l'avez compris, l'expat est masochiste doublé d'une âme d'enfant...Il essaye de faire des patés de sables, de creuser des douves, de faire des ponts immenses pour faire passer son jouet mais aussi, il aime sentir les grains sables crisser sous ses dents, suer comme une bête. Il aime être à 4 pattes sur le sable brûlant, la tête sous le moteur pour accrocher la sangle.
Qu'un coup d'accélérateur, rageur mais bien inutile, le recouvre de sable et le voilà avec un sourire (sablé, of course) jusqu'aux oreilles.
Dans cette tribu, les femelles regardent avec un peu d'effarement mais beaucoup de bienveillance, les mâles jouer à Mad Max...
Mais le plaisir ultime de l'expat du désert se joue à la fin du WE, lorsqu'il prend LA douche afin de retirer tous les déserts du monde de son pauvre corps endolori. Enfin, il se couche tôt en se disant "Putain, on en a chié, mais que c'était bon" et s'endort comme une masse, un sourire aux lèvres...gercées...
Tous ces faits sont bien sûr imaginaires....car je suis le roi du Désert
A bientôt